vendredi 9 mai 2008

Pauvre Hillary

C'est quand même pas de chance.

Sa campagne prend définitivement l'eau après sa large défaite en Caroline du Nord et sa victoire trop serrée dans l'Indiana pile au moment où la moyenne des sondages Real Clear Politics la donnait à égalité avec Barack Obama pour la première fois depuis près de trois mois.

jeudi 8 mai 2008

Un autre swing state (républicain) ?

Dans son discours de remerciement en Caroline du Nord mardi soir, Barack Obama a entre autre considéré qu'il avait ses chances dans cet Etat en novembre.
Je veux commencer en félicitant le Sénateur Clinton pour sa victoire dans l'Indiana. Et je veux remercier les électeurs de Caroline du Nord pour nous avoir donné la victoire dans un grand État, un État indécis, et un État où nous allons faire campagne pour gagner si je suis le candidat du parti démocrate à la Présidence.
Les conseillers de Obama semblent penser que les swing states de cette élection seront entre autre la Virginie et la Caroline du Nord, en plus de quelques États de l'ouest (Colorado, Nouveau-Mexique et Nevada). On a aussi pu voir des sondages donner Obama gagnant dans le Nebraska (du moins gagnant un Grand Electeur dans cet Etat qui ne pratique pas le winner-takes-all) et dans le Dakota du Nord.


En 2004, George Bush avait obtenu en Caroline du Nord 56,02% des suffrages et 1 961 166 voix, là où John Kerry avait recueilli 43,58% des suffrages (1 525 849 voix). Soit une avance de 12,5 points pour le Président sortant.

Lors de la primaire démocrate, les deux candidats en lice ont obtenu 1 548 720 voix, auxquelles viennent s'ajouter 35 209 voix se portant sur des candidats marginaux (Mike Gravel), retirés de la course (John Edwards) ou write-in, soit au total 1 583 929 voix.

C'est certes très légèrement plus que John Kerry en 2004, mais c'est encore bien loin du score de George Bush. D'autant plus que le colistier de John Kerry était John Edwards, alors Sénateur de cet Etat, ce qui lui a sûrement permis de remporter des voix supplémentaires. Certes, cet État connaît une expansion économique impressionnante, principalement dans le Triangle Durham-Raleigh-Chapell Hill et attire un nombre croissant d'arrivants de Nouvelle-Angleterre. Certes, 21,4% des habitants de Caroline du Nord sont afro-américains, et la candidature de Obama devrait sans doute faire enfler leur participation.

De là à faire passer la Caroline du Nord dans le camp démocrate cette année ? J'en doute.


Une publicité négative contre les publicités négatives

La chose ne m'avait pas frappé quand je l'ai vue pour la première fois, mais la dernière publicité que le camp Obama a diffusé avant les primaires de l'Indiana laisse songeur.



C'est la transcription du passage qui nous intéresse:
Et qu'est-ce que Hillary nous offre? Toujours les mêmes politiques négatives du passé.

Le journal de sa propre ville considère qu'elle suit une pente dangereuse. Ses attaques ne résolvent rien.

Ce ne sont pas les vieilles recettes politiques négatives de Washington qui vont apporter des solutions à nos problèmes.
En bref, une publicité négative qui critique les attaques négatives du camp adverse (pas si adverse que ça en l'occurence). Obama a pourtant encore dit son refus de ce type de campagne dans son discours au soir des primaires de l'Indiana et de Caroline du Nord. Andrew Sullivan a trouvé le discours excellent, et il l'était sans doute, et il cite ce passage:
Je n'espérait pas, en me lançant dans la course à la Maison Blanche, éviter ce genre d'attaques; Je suis candidat parce qu'il est temps d'y mettre un terme... Nous allons faire cesser ça en disant la vérité. Avec force, avec fermeté, avec confiance...
Mais en mettant la barre très haut, Obama risque de décevoir quand, devant les attaques républicaines, il devra répondre franchement. A moins qu'il ne veuille subir le sort de John Kerry et contre-attaquant trop tard et sans force...